À la fin des années 60, Angela Davis, afro-américaine, membre des Black Panthers, féministe, communiste et militante des droits civiques aux États-Unis, devient le symbole de la lutte contre toutes les formes d’oppression. Quarante ans plus tard, à l’occasion de l’anniversaire de l’acquittement d’Angela Davis, Shola Lynch, avec son film Free Angela, revient sur cette période cruciale de la deuxième partie du 20e siècle.
Projection du film suivie de la retransmission de la conférence « Femmes et Histoire aux États-Unis » par Virginie Adane.
En 2024, pour la deuxième fois de l’histoire du pays, une femme a été en position d’accéder à la présidence des États-Unis, dans une campagne électorale marquée par un combat pour la liberté reproductive et par une rhétorique violemment misogyne, toujours accentuée depuis l’investiture de Donald Trump. Derrière ces actualités, il y a des inégalités structurelles qui se sont traduites par une relégation de l’espace public, ce qui fait aussi écho à la façon de faire de l’histoire. Depuis les années 1970, cependant, une riche tradition historiographique invite à relire l’histoire des États-Unis, depuis la formation des premières sociétés coloniales jusqu’à l’affirmation des féminismes du XXIe siècle.
Virginie Adane est Maîtresse de conférences en histoire moderne à Nantes Université. Spécialiste de l’histoire nord-américaine à l’époque moderne, elle travaille notamment sur l’histoire coloniale et la thématique Femme et genre. Elle a récemment publié Aux origines de New York : femmes et hommes dans la formation d’une société nouvelle (PUR, 2024), 1619 : L’autre origine des États-Unis (PUF, 2025) et Des femmes en Amérique: une histoire des États-Unis de Pocahontas à #MeToo (Perrin, 2025).