« Le feu le plus couvert est aussi le plus ardent. »
Elle s’était éloignée des planches comme on s’éloigne de ses premières amours : en se jurant « jamais plus ». Signe des passions qui consument, ces promesses sont heureusement de celles que la vie prend plaisir à nous faire abjurer. Après plusieurs années consacrées au cinéma, Fanny Ardant signe son retour au théâtre dans un seule-en-scène adapté du roman La Blessure et la Soif de Laurence Plazenet. Elle y incarne la duchesse de Clermont, religieusement élevée au sein du monastère de Port-Royal au XVIIe siècle. Elle est mariée, a des enfants, une situation… et va connaître ce qu’on ne peut nommer autrement qu’un coup de foudre. Dès lors, passion, douleur et divin s’entremêleront pour entraîner cette femme au bord du précipice. Dans la mise en scène tout en élégance de Catherine Schaub, accompagnée par les musiques du compositeur césarisé Armand Amar, l’actrice illumine par sa présence et délivre un texte émouvant, finement ciselé. Chaque mot, chaque silence, résonnent profondément et l’on sent la salle frémir de cette joie douloureuse que seul l’amour fou peut procurer et que Fanny Ardant parvient si bien à nous faire partager.
Texte : Laurence Plazenet
Mise en scène : Catherine Schaub
Avec : Fanny Ardant
Lumières : César Godefroy
Scénographe : Jean Haas
Costumes : Michel Dussarrat
Musiques : Armand Amar
Maquillage : Mina MATSUMURA
Coiffure : Jean-Jacques PUCHU-LAPEYRADE
Production : Richard Caillat – Arts Live Entertainment – Fimalac Culture, en accord avec le Studio Marigny
Remerciement : La Roche Posay
©Emilie Brouchon