« Accordez-moi une heure, je me charge du reste. »
Que vous soyez « altermondialo-constipés, anarchisto-stressés, éco-terroristophiles, féministo-utopistes, gauchisto-frustrés, judéo-protestataires, christiano-dubitatifs, bouddhisto-susceptibles » ou même « islamovégans », Waly Dia vous accueille à bras ouverts pour son nouveau spectacle. Le bonhomme n’est pas du genre sectaire, et tous les sujets polémiques de l’époque sont passés au crible : complotisme, racisme, masculinisme, violences policières, cynisme des ultra-riches et casseroles judiciaires de nos éminences gouvernementales forment la liste (nonexhaustive) des enjeux abordés par cette fine lame de la vanne politique. Un humour sans tabou, mais pas sans exigence : les punchlines ont beau être explosives, elles s’appuient sur plus de données factuelles que bien des articles de presse – pour une efficacité implacable, en plus du reste. Pour détendre l’atmosphère entre deux salves de rires, Waly Dia se permet aussi d’enfiler quelques costumes hauts en couleurs, comme celui de Mireille, cinquantenaire divorcée mère de trois enfants et caissière à Gifi. L’occasion de découvrir que ce bougre d’humoriste, radicalement drôle et fédérateur, est aussi un talentueux comédien.
