« Les femmes bien élevées font rarement l’histoire. »
Dans un centre de rééducation pour jeunes filles des années 1950, Louise et Luce font la connaissance d’Adèle, tout juste internée. On suit le quotidien millimétré de ces trois mineures considérées comme des "mauvaises filles" et sommées de retrouver leur "vocation féminine". Au sein d'un environnement austère et sévère, c'est l'élan vital et la soif de liberté des trois jeunes femmes qui explosent. Dans leur quête d'émancipation, elles vont détourner de manière ludique tout ce qui les entoure, travestir
le pragmatisme intemporel des institutions, mais surtout rêver, s'amuser et transformer leur quotidien morose en cabaret éclatant. Attachée à l’historicité de sa création, Margot Thery est allée puiser dans les archives de ces centres de rééducation, peu connus du grand public. Des qualités documentaires d’autant plus appréciables qu’elles ont leur contrepoint, riche en couleurs et en oxygène : des "bulles cabarétiques", qui prennent tantôt la forme d’une chanson célébrant la sexualité féminine, tantôt celle d’une publicité décalée pour anxiolytiques, et qui, par-delà l’indispensable travail de mémoire, viennent rendre grâce à l’humour et à la vitalité de ces jeunes filles.
Texte et mise en scène : Margot Thery
Avec : Maud Gentien, Mathilde Saillant, Marine Simon
Scénographie : Benjamin Lebreton
Lumières : Manuella Mangalo
Musique : Léo Gully
Son : Isabelle Fuchs et Léo Gully
Costumes : Margot Thery
Assistant à la mise en scene : Lorris Dessard
Avec la voix de David Achour
Production : Le Théâtre Marguerite
Co-production : Théâtre Jean Marais – Saint Fons, Théâtre des Clochards Célestes.
Avec le soutien de Swinging Bobine, Camille Viguié.
Les archives présentes dans le spectacle sont principalement extraites de Vagabondes, Voleuses, Vicieuses de Véronique Blanchard (Éditions Les Pérégrines - 2019) et Marguerite B, une jeune fille en maison de correction de Béatrice Koeppel.
©Emile Zeizig