Quand la vérité dérange, elle devient une cible.
À en croire une circulaire rédigée en 2005 par un conseiller de Vladimir Poutine, les ennemis de l’État russe se divisent en deux catégories : ceux avec lesquels on peut raisonner – et les autres, les “non-rééducables”. Anna Politkovskaïa, qui fut l’une des rares journalistes russes à couvrir sur le terrain la seconde guerre de Tchétchénie, faisait assurément partie de ceux-là. Militante des droits de l’homme, convaincue que le courage civique finirait par avoir raison du despotisme étatique, elle est retrouvée assassinée dans la cage d’escalier de son immeuble à Moscou, en octobre 2006.
Avec cette Femme non-rééducable, Stefano Massini, auteur italien contemporain le plus joué au monde, retrace le destin hors du commun d’une figure historique du journalisme. Face à la volonté de certains pays de contrôler l’information et de faire taire ceux qui portent un discours divergent de la propagande officielle, ce texte fort, engagé et d’une lucidité implacable nous rappelle la nécessité absolue de la liberté de la presse, condition non-négociable de la vie en démocratie.
Texte : Stefano Massini, traduit de l’italien par Pietro Pizzuti
Mise en scène : Tadrina Hocking
Avec : Caroline Rochefort et Pierre Berçot
Création décor et assistanat : Stéphane Duclot
Créateur lumière : François Leneveu
Musique et son : Goyave
Costumes : Julia Allègre
Peintre scénographe : Delphine Brouard
Régisseur technique : Olivier Colombet
Coproduction : Chouette Compagnie, Matrioshka Productions , Atelier Théâtre Actuel
En coproduction avec ACTIF - Association Culturelle des Théâtres en Ile-De-France
©Louis Josse